Pour l'amour d'une Allemande - Un si long détour

Léandre Clergeaud, soldat en 1940, est la victime inattendue d’une drôle d’aventure. L’armistice vient d’être signé le 22 juin à Rethondes entre les représentants du gouvernement du Maréchal Pétain et ceux du IIIe Reich vainqueur. 
Clergeaud, son régiment dissous, retourne chez lui en toute assurance. La guerre est finie, il se dirige l’esprit tranquille vers la brigade de gendarmerie du chef-lieu de canton à La Châtaigneraie en Vendée. C’est là qu’il doit être démobilisé et qu’il doit remettre ses effets militaires à l’autorité compétente. Mais les choses ne se passent pas du tout comme Léandre les avaient imaginées, et il est contraint de reprendre le train, manu militari, cette fois en direction de l’Allemagne.
Sa haine des Boches atteint des hauteurs vertigineuses. Le prisonnier de guerre français est animé par un esprit de vengeance sourd, mais il faut faire attention à ne pas se faire prendre en flagrant délit de sabotage, la sanction risquant d’être impitoyable. Clergeaud va néanmoins se faire piéger d’une autre manière tout aussi inattendue : il succombe aux flèches de Cupidon et tombe sous les charmes d’une jeune fille ennemie, prénommée Herta. Comme dit l’adage, « le cœur a ses raisons que la raison ignore ».
Le temps a passé, les années ont érodé les mauvais souvenirs, lissé les vieilles querelles. Le lourd climat de haine envers les Allemands s’est peu à peu estompé, la méfiance se muant en envie de découverte, d’abord sur la pointe des pieds, puis les portes se sont plus franchement entrebâillées de chaque côté de la frontière.